Plusieurs naissances chez les grands rapaces
Trois aiglons sont nés cette année dans les gorges du Gardon. Parmi les couples cantonnés, un a subi un échec en cours d’incubation, les œufs ayant disparu assez rapidement. Les 3 aiglons ont été bagués comme chaque année depuis le début du programme de baguage de cette espèce (1990). Mais cette année, un des trois oiseaux a eu le privilège de recevoir une émetteur gps sur le dos.
En effet c’est dans le cadre d’un projet d’équipement des juvéniles d’Aigle de Bonelli que Victor Garcia Matarraz a été missionné une nouvelle fois par le ministère de l’écologie espagnole pour venir prêter main forte aux opérateurs du Plan National d’Action. Le projet vise à équiper 10 aiglons par an pendant 3 ans dans les départements de l’Hérault et du Gard. Cette étude, inscrite dans le Plan National d’Action en faveur de l’espèce, prévoit de localiser les zones de dispersion des jeunes aigles afin de mettre en œuvre si besoin des mesures de conservation appropriées. Si la durée de vie des émetteurs dépasse 2 à 3 ans l’étude du processus de cantonnement des nouveaux adultes pourra également être étudiée. L’aiglon équipé devrait prendre son envol dans les semaines à venir.
Chez les vautours percnoptères des naissances ont également eu lieu cette année, dans les gorges du Gardon mais aussi chez un couple nouvellement cantonné sur les Garrigues de Lussan. Le Gard n’accueille toujours que 2 couples de cette espèce menacée. Impossible à l’heure actuelle de savoir combien de jeunes sont nés, les cavités étant trop profondes pour apprécier la taille des nichées. Eux aussi recevront des bagues, mais seulement au mois de juillet. Ils quitteront l’aire au mois d’août avant de partir pour rejoindre leurs résidences d’hiver au sud du Sahara en septembre.
Les Circaète Jean-le-Blanc ne sont pas en reste. Même si chaque couple ne pond qu’un seul œuf et n’élève donc jamais plus d’un seul jeune, c’est le moment des éclosions. De nombreux reptiles seront capturés pour mener tous les jeunes jusqu’à l’envol qui a lieu en général dans la première quinzaine du mois d’août. 700 reptiles seraient consommés par un couple et son jeune au cours des 6 mois de présence sur un site de reproduction. Comme pour le Vautour percnoptère, cette espèce quitte la France en général au mois de Septembre pour l’Afrique. Il faut souhaiter à présent bon vent à tous ces jeunes oiseaux !