Patrimoine culturel
Les paysages des gorges sont sublimés par un patrimoine préhistorique, antique, moyenâgeux qu’il soit vernaculaire ou religieux.
A l’Ermitage de Collias, l’histoire se bouscule depuis des milliers d’années. Sur quelques hectares, subsistent une grotte ornée (Bayol), les traces d’un temple gallo-romain aux assises grecques, deux sanctuaires chrétiens dont un encore sur pied, une source divinisée et un habitat troglodyte !
Cette empreinte humaine, en un seul lieu, se retrouve aussi sur le site de la Baume à Sanilhac-Sagriès. Haut lieu de pèlerinage jusqu’en 1960, l’ermitage de Saint Vérédème, en plein cœur des gorges, a été occupé dès le paléolithique ancien.
Fontaines, lavoirs, pouzarenques, chapelles, capitelles… ce qu’on appelle « le petit patrimoine » est également présent en nombre dans le massif des gorges du Gardon et dans les villages.
Mais les gorges du Gardon sont surtout connues parce qu’elles constituent un écrin pour un chef-d’oeuvre de la romanité de renommé internationale : le Pont du Gard. Ce vestige de l’aqueduc conduisait l’eau de la source de l’Eure d’Uzès jusqu’à Nîmes.
Le Pont du Gard classé au patrimoine mondial de l’Humanité par l’UNESCO est le monument antique le plus visité de France. Il s’inscrit dans un cadre naturel de 165 hectares. C’est un espace naturel sensible composé de paysages méditerranéens intimement liés au Pont qui créent des ambiances caractéristiques sur chaque rive du Gardon (garrigue, falaises et grottes, forêts de chênes verts, parcelles agricoles).
Focus : Le Paléolithique supérieur
Les gorges du Gardon ont servi également d’écrin aux différentes cultures du Paléolithique supérieur et constituent aujourd’hui, après l’Ardèche, l’ensemble le plus riche en sites paléolithiques dans le Sud-est de la France. Les sites Préhistoriques de la Baume-Latrone, Salpétrière, Bayol, Balauzière (fermés au public) en témoignent toujours. Sur la commune de Sainte- Anastasie, les parois de la grotte de la Baume-Latrone sont ornées d’étonnantes images pariétales dessinées à l’argile ou gravées sur le calcaire. Cette cavité, classée monument Historique depuis 1940, rejoint la grotte Chauvet dans le club très restreint de l’art préhistorique datée de plus de 30 000 ans.